Une fois un chantier de construction achevé, l’administration peut délivrer un certificat de conformité. Nous faisons le point sur la réglementation actuelle.
Définition du certificat de conformité
Quand un propriétaire entame des travaux de construction pour sa maison, il doit au préalable effectuer une demande de permis de construire auprès de la mairie dont dépend son logement. La demande de permis est ensuite validée par la commune à condition qu’elle soit jugée en accord avec les différentes règles d’aménagement de territoire du PLU (Plan Local d’Urbanisme). Une fois obtenue, cette autorisation va permettre au propriétaire de débuter les travaux.
Le propriétaire doit alors s’assurer durant toute la période de réalisation des travaux que ces derniers sont conformes au permis de construire délivré initialement. Aussitôt la construction terminée, le propriétaire doit déclarer auprès de la mairie la fin des travaux. Pour ce faire, il doit utiliser une déclaration qui atteste de l’achèvement et de la conformité des travaux grâce au formulaire Cerfa n° 13408*05.
Le certificat de conformité s’avère obligatoire à partir du moment où les travaux ont nécessité une déclaration de travaux, un permis d’aménager ou encore un permis de construire. C’est au propriétaire (maître d’ouvrage) ou à la société responsable des travaux (maître d’œuvre) de le remplir. Enfin, sachez que ce formulaire peut soit être remis en mains propres, soit envoyé par courrier (lettre recommandée avec avis de réception) à la mairie.
Qui vérifie si les travaux réalisés sont conformes ?
Une équipe d’agents de la mairie se rend sur le chantier afin de s’assurer de la conformité des travaux de la maison ou de tout type de construction. Les employés contrôlent alors la correspondance entre les travaux effectués et le permis de construire délivré initialement par la commune.
Il est important de savoir qu’une fois la déclaration attestant de l’achèvement et la conformité des travaux (DAACT) reçue, la mairie dispose de trois mois maximum pour contester leur conformité.
Néanmoins, s’il s’agit d’une construction qui appartient à un périmètre protégé ou qui est inscrite au registre des monuments historiques, la mairie dispose de 5 mois pour effectuer cette instruction. De la même façon, ce délai s’applique pour les constructions qui se trouvent dans un endroit couvert par un plan lié aux risques naturels, miniers ou technologiques.
Comment le certificat de conformité est-il délivré ?
En cas de conformité, la mairie peut fournir une attestation qui certifie la non-contestation de la conformité des travaux. Si la mairie n’a pas donné de décision dans le délai prévu, le propriétaire peut alors demander son attestation de conformité par courrier. La commune a 15 jours pour délivrer ce document. Cependant, si la mairie refuse ou ne répond pas à la requête, le propriétaire doit se diriger vers le préfet du département.
Par ailleurs, sachez qu’après une non-conformité constatée lors de la visite de fin de travaux, il existe deux possibilités. Dans le premier cas, la commune demande au propriétaire un permis de construire modificatif.
Dans le second cas, la mairie ordonne au titulaire de réaliser des travaux pour la mise en conformité. Si les modifications sont infaisables, la commune peut imposer la démolition de la construction.
Le certificat de conformité est-il obligatoire ?
Le certificat de conformité n’existe plus depuis le 1er octobre 2007 et a laissé place au DAACT. Pour les permis de construire antérieurs au 1er octobre 2007, ce certificat était une obligation pour les maisons de moins de 10 ans afin de garantir à l’acquéreur la conformité au PLU.
Désormais, la DAACT et l’attestation de non-contestation de conformité des travaux remplacent cet ancien certificat. Néanmoins, sachez que cette attestation de non-contestation de la conformité n’a pas de caractère obligatoire.
Dans les faits, nous vous recommandons de l’obtenir, car elle est généralement demandée par les acheteurs ou par une agence immobilière mandatée pour la vente de votre maison.